informer sensibiliser éduquer

L’Égypte, la Côte d’Ivoire et récemment le Burkina Faso pour ne citer qu’eux, de plus en plus d’états africains s’orientent vers une législation d’encadrement voire de contrôle des médias sociaux. Si les dérives liées à ces nouvelles technologies sont à considérer, les opportunités qu’elles offrent en termes d’accès à l’information sont nombreuses. Un contrôle renforcé des états amène la question légitime du respect de la liberté d’expression sur les plateformes.

Contrôle des réseaux sociaux : les États africains légifèrent sur la liberté d’expression

L’Égypte, la Côte d’Ivoire et récemment le Burkina Faso pour ne citer qu’eux, s’orientent vers une législation d’encadrement voire de contrôle des médias sociaux. Si les dérives liées à ces nouvelles technologies sont à considérer, les opportunités qu’elles offrent en termes d’accès à l’information sont nombreuses. Un contrôle renforcé des états amène la question légitime du respect de la liberté d’expression sur les plateformes.

L’Égypte, la Côte d’Ivoire et récemment le Burkina Faso pour ne citer qu’eux, de plus en plus d’états africains s’orientent vers une législation d’encadrement voire de contrôle des médias sociaux. Si les dérives liées à ces nouvelles technologies sont à considérer, les opportunités qu’elles offrent en termes d’accès à l’information sont nombreuses. Un contrôle renforcé des états amène la question légitime du respect de la liberté d’expression sur les plateformes.

Quand la liberté d'expression du Burkina Faso suit de près l’Égypte et la Côte d’Ivoire

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo a été interpellé la semaine dernière sur la question de l’encadrement juridique permettant de limiter les effets néfastes de la liberté d’expression.

Il existe de nombreuses institutions de régulation de la presse et de l’information au Burkina Faso. Néanmoins, on peut identifier quelques faiblesses inhérentes au système. Parmi elles, on peut noter la non-maîtrise de l´identification des abonnés des réseaux téléphoniques, l’absence de cadre de concertation entre les acteurs du numérique, la faible collaboration avec les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).

Le ministre de la communication burkinabè affirme pourtant qu’il existe un cadre juridique adapté mis en œuvre par des équipes compétentes en la matière.

Pour aller plus loin dans cette logique, le gouvernement travaille sur un projet de textes de réformes sur la liberté de la presse qui vont être prochainement transmises sous la forme de recommandations à l’Assemblée législative. Le contrôle est au cœur de ces nouvelles orientations, et notamment sur le réseau social Facebook. En effet, une des idées concerne le contrôle renforcé des pages Facebook regroupant un nombre important d’abonnés. Cette disposition fait  déjà l’objet de lois votées en Côte d’Ivoire et en Égypte.

La Côte d’Ivoire légifère sur les pages regroupant plus de 25000 abonnés, contre plus de 5000 pour l’Égypte. Le contrôle va porter essentiellement sur la nature des messages et contenus diffusés sur ces pages aux nombreux abonnés et de fait à la visibilité élevée.

Lisez l’article d’Amnesty International sur les droits humains en Afrique.

La liberté d’expression sur les réseaux sociaux est-elle menacée ?

Si un contrôle des plateforme est déjà en place permettant de lutter contre les discours haineux et discriminants, les États souhaitant contrôler à leur tour le contenu diffusé sur les réseaux sociaux envoient un tout au autre message aux internautes.

De façon générale, les Africains sont plutôt favorables à l’impact des médias sociaux sur leur quotidien. On le remarque notamment sur leur perception des sujets politiques. En effet, selon une étude de Africabarometer datant de 2022, « les répondants déclarent dans leur grande majorité que les médias sociaux informent les utilisateurs sur la politique (89%) et contribuent à l’autonomisation politique des gens (73%). D’autre part, ils estiment que les médias sociaux prédisposent les gens à croire plus facilement aux fausses informations (75%) ».

Les Africains sont donc parfaitement lucides sur les dérives liées aux réseaux sociaux. Un contrôle renforcé de la part des états pourrait envoyer un message négatif en termes de respect de la liberté d’expression. Espérons qu’elle ne suive pas les pas de sa grande sœur la liberté de la presse qui souffre sur le continent.

Découvrez nos précédents articles sur la liberté de la presse en RCA, au Gabon et au Burkina Faso.

Partager :

Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Twitter feed is not available at the moment.

Testez-vous !

Testez vos connaissances sur le fact-checking
ASTUCE

Articles

Catégories

Articles liés

Alors que les gouvernements d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest peinent à endiguer la propagation des fakes news, un nouvel outil de désinformation fait son apparition : le deepfake. Peu connu en Afrique, le deepfake suscite déjà des inquiétudes dans plusieurs pays du continent. En effet, cette nouvelle technologie pourrait causer d’importants dégâts dans les pays où la culture numérique est encore très faible ou limitée pour distinguer le vrai du faux. Que faut-il donc savoir de cette nouvelle tendance technologique de désinformation ?

Le développement des deepfake au profit de la désinformation

Alors que les gouvernements d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest peinent à endiguer la propagation des fakes news, un nouvel outil de désinformation fait son apparition : le deepfake. Peu connu en Afrique, le deepfake suscite déjà des inquiétudes dans plusieurs pays du continent. En effet, cette nouvelle technologie pourrait causer d’importants dégâts dans les pays où la culture numérique est encore très faible ou limitée pour distinguer le vrai du faux. Que faut-il donc savoir de cette nouvelle tendance technologique de désinformation ?

Lire plus

Rejoignez le groupe

des passionnés d'actualité digitale sur l'Afrique !