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Alors que les gouvernements d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest peinent à endiguer la propagation des fakes news, un nouvel outil de désinformation fait son apparition : le deepfake. Peu connu en Afrique, le deepfake suscite déjà des inquiétudes dans plusieurs pays du continent. En effet, cette nouvelle technologie pourrait causer d’importants dégâts dans les pays où la culture numérique est encore très faible ou limitée pour distinguer le vrai du faux. Que faut-il donc savoir de cette nouvelle tendance technologique de désinformation ?

Le développement des deepfake au profit de la désinformation

Alors que les gouvernements d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest peinent à endiguer la propagation des fakes news, un nouvel outil de désinformation fait son apparition : le deepfake. Peu connu en Afrique, le deepfake suscite déjà des inquiétudes dans plusieurs pays du continent. En effet, cette nouvelle technologie pourrait causer d’importants dégâts dans les pays où la culture numérique est encore très faible ou limitée pour distinguer le vrai du faux. Que faut-il donc savoir de cette nouvelle tendance technologique de désinformation ?

Deepfake

Le nouvel art de semer le doute

Le deepfake repose sur la manipulation d’images vidéos. En effet, les vidéos, les sons ou les paroles sont faits à l’aide d’algorithmes relevant du champ de l’intelligence artificielle.

Le deepfake soulève plusieurs problèmes. Tout d’abord, le danger des deepfake est de laisser croire que derrière toute chose, la manipulation est possible et qu’il sera peut-être impossible de la détecter à l’avenir. À titre d’exemple, les vidéos de deepfake sont en mesure de greffer numériquement le visage d’une personne sur une autre. Or, ces perceptions peuvent parfois être presque imperceptibles au niveau du visage, de la voix ou du corps car la qualité audio et visuelle ne cessent de s’améliorer. Dans ce contexte, si la détection de deepfake devient très difficile, cette nouvelle technologie de désinformation est une arme d’illusion massive car elle est en mesure de tromper également les observateurs les plus aguerris.

Un des autres problèmes majeurs est que certains candidats politiques et leurs partisans, certaines entreprises ou particuliers usent de cette technologie pour faire dire à des personnalités publiques, des organismes ou des gouvernements des paroles qu’ils ne prononcent pas. Dans le pire des scénarios, cela peut créer des incidents politiques, diplomatiques, économiques, sociaux ou même sanitaires.

Enfin, certains escrocs peuvent se servir des deepfake pour usurper des identités, afin de soutirer de l’argent ou des informations. Il y a un risque accru de cybercriminalité.

Avec le deepfake, de nombreux contenus audiovisuels d’information peuvent être remis en doute. Mais, si on ne peut plus se fier à ce que l’on voit, comment croire à ce qui est présenté dans les médias ou sur les réseaux sociaux ?

Face au phénomène du DeepFake, que pouvons-nous faire ?

Comment se défendre contre des vidéos qui paraissent plus vraies que nature ? Comment être sûr qu’il ne s’agisse pas d’une manipulation utilisée à des fins politiques, pour déstabiliser l’État ou peut-être renforcer un mensonge ?

Malgré les avancées, les deepfake restent encore compliqués à réaliser. Par exemple, le rythme de battement des paupières est un des principaux indices pour détecter les deepfake. En effet, le mouvement des yeux est parfois désynchronisé de ceux du reste du visage. De plus, la plupart des algorithmes de deepfake sont conçus pour fonctionner de face. Des erreurs peuvent apparaître lorsque la personne se met de profil. Les oreilles ou les lunettes se déforment. Il peut y avoir des incohérences ou des problèmes de contraste sur différentes régions corporelles. Observez également les mouvements de la bouche et des lèvres afin de voir si elles se synchronisent lorsqu’elles émettent un certain son.

Les bonnes pratiques de la deepfake

Par mesure de prévention, voici d’autres conseils pour éviter de tomber dans le piège des deepfake et plus généralement des fake news :

Vérifiez la déclaration. Demandez-vous si ce qui est dit est rapporté tel quel et dans quel contexte cela est annoncé.

Demandez des preuves. Après avoir établi ce qui a exactement été dit, contactez lorsque c’est possible la personne ou l’institution qui fait la déclaration pour lui demander les preuves dont elle dispose pour appuyer son affirmation. Cela donne la possibilité d’étayer sa déclaration.

– Consultez d’autres sources. Vérifiez d’autres sources ouvertes au public et plus fiables sur le sujet. Cela peut inclure des enquêtes, des recherches, des archives, des experts, revues scientifiques, etc.

– Observez les détails. Le titre, les dates, la structure de l’information… Par exemple, si l’article ne mentionne pas de dates ou de lieux précis, il faut regarder l’information avec plus de vigilance.

Conclusion

Vous l’aurez compris, sur le web et sur les réseaux sociaux, tout le monde peut créer des informations. Il est donc essentiel de vérifier leur fiabilité. En cas de doute, évitez de « liker » ou de partager pour ne pas donner plus de visibilité aux deepfake et aux fake news.

 

Découvrez ici un article sur le thème du journalisme africain face au droit à la vérité.

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