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Élections présidentielles au Sénégal : le spectre de la désinformation plane sur le scruti

Élections présidentielles au Sénégal : le spectre de la désinformation plane sur le scrutin

Deux semaines après les élections présidentielles au Sénégal, Aki Actu dresse un bilan des manipulations de l’information passées au crible des fact-checkeurs locaux et régionaux.

Élections présidentielles au Sénégal

Au lendemain de l’investiture du nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye (BDF), mardi 2 avril à Dakar, il est intéressant de faire un bilan des initiatives et des enjeux informationnels qui ont marqué le scrutin. Suite au report des élections – qui avait entraîné de violentes manifestations – et les différentes coupures d’internet, la transparence du scrutin avait fait l’objet d’une vigilance accrue tout comme les potentielles manipulations de l’information. La désinformation qui consiste en partie à « influencer et nuire à l’adversaire » était donc scrutée de près par certains médias et organismes locaux. Plusieurs candidats ont ainsi été discrédités par le biais de scandales inventés ou d’informations manipulées dans l’optique d’influencer les décisions des électeurs, les résultats des votes.

En 2019, le Sénégal avait déjà affronté cette situation à l’approche des élections. Privés d’informations, les habitants étaient à la merci de ceux qui les détenaient… ou les inventaient. Des locaux, des organisations et des médias s’étaient associés pour lutter contre la propagation croissante de la désinformation en vue des présidentielles.

Le fact-checking, moyen de lutte contre la désinformation

Lors de ces élections, Africa Check a dévoilé quelques méthodes de fact-checking : ciblage des informations ayant un impact sur la vie quotidienne, collecte de preuves, vérification auprès de sources fiables, demande d’avis d’experts. L’organisation a mis l’accent sur les déclarations des candidats, les publications d’ordre public et l’explication du fonctionnement des votes comme les tutorats. À l’approche du scrutin, la menace de la désinformation était plus que jamais présente. Elle pouvait être utilisée par tout le monde, y compris des candidats. Cependant, le combat et le travail acharnés de plusieurs journalistes et ONG ont augmenté les chances de se diriger plus sûrement vers des élections transparentes. Le rédacteur en chef d’Africa Check au Sénégal, Valdez Onanina, avait d’ailleurs mis en garde contre les fausses informations : « En cas de doute, ne partagez pas ».

#SaytuSEN2024 une initiative réussie

Le 1er novembre 2023, l’Alliance de vérification des faits #SaytuSEN2024 a vu le jour en prévision du scrutin présidentiel 2024. Initiée par Africa Check, elle agrège un ensemble de médias : EnQuête+, La Maison des Reporters, Ouestaf News, Sétanal Média, l’institut E-jicom et les plateformes Divan Citoyen et Sénégal Vote. Bien avant le premier tour du 24 mars, le compte « X » de l’alliance avait déjà relevé un certain nombre de fausses informations liées aux élections : fausses unes de médias, fausses images de campagnes, faux sondages, fausses déclarations de personnalités influentes, faux ralliement politique, etc.

Durant la campagne présidentielle, l’Alliance de vérification des faits #SaytuSEN2024 initiée par Africa Check a traqué les nombreuses fake news. Sur le compte X de l’alliance, plusieurs faux sondages sur la liste des candidats en tête ont notamment été démentis, ainsi que des fausses unes. Les articles de fact-checking rétablissant les vraies informations ont également été postés sur les sites des différents médias composant #SaytuSEN2024.

 

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