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L'intelligence artificielle est représentée avec des nouvelles technologies

L’Afrique, nouvel eldorado de l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle (IA) est au cœur de la 4e révolution industrielle. Objet de toutes les convoitises, elle connaît un essor inattendu en Afrique.

tracteur qui laboure les champs en plein mois de printemps

Prendre le train en marche

Sur le continent africain, le développement de l’IA varie d’un pays à l’autre. Elle constitue pourtant une précieuse ressource, favorisant le progrès dans les domaines de l’agriculture, de la santé ou du commerce. Dans un coin du globe où la pénurie de données subsiste, l’IA peut apporter des réponses stratégiques au développement de nombreuses régions.

Face à une forte concurrence mondiale, l’Afrique de l’ouest tend les bras à l’IA. En 2014 déjà, 32 pays s’associent et créent l’Alliance Smart Africa (ASA). Son but : appréhender le développement des nouvelles technologies. Parmi eux, le Nigeria, le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont les pionniers d’instituts dédiés à l’IA. Dans une région où plus de 60 % de la population est âgée de moins de 25 ans, l’objectif est de former la jeunesse à la maîtrise des technologies de demain.

Algorithmes sous influence

Si sa volonté de l’apprivoiser est croissante, l’Afrique de l’ouest déplore un manque de juridiction encadrant l’utilisation de celle qui imite l’intelligence humaine. Et pour cause, de nombreux pays n’ont pas encore promulgué de législation complète en matière de protection des données ou de criminologie numérique. Aujourd’hui, seuls 17 des États membres de l’Union Africaine statuent sur d’éventuelles mesures de sécurité.

Le manque de législation mais aussi d’environnement favorable cause un retard certain dans l’acquisition de l’IA par de nombreux pays africains. Aujourd’hui, l’écosystème d’intelligences proposé sur le marché provient surtout de l’étranger. Rares sont les initiatives dépassant les frontières du continent. Le monopole de l’outil se substituant au cerveau humain présente d’importants risques sécuritaires et éthiques. En première ligne, une éventuelle « néo-colonialité », via les algorithmes conçus par des puissances étrangères. Ces dernières exercent une influence en apparence muette, en réalité insidieuse. Plus grave, ce facteur compromet l’indépendance intellectuelle des utilisateurs.

Créer un environnement favorable à l’IA est nécessaire pour libérer l’Afrique de l’Ouest du carcan des algorithmes. Définir une solide réglementation de protection des données permet de ne pas rester prisonnier de ces injonctions. Mais former son esprit critique et inculquer les bons gestes à la jeunesse demeure le principal garant de la liberté. 

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